À l’école de la Vierge Marie

La Vierge Marie est la Mère de Jésus, le Christ. Comme Jésus est Dieu, la Vierge Marie est aussi appelée Mère de Dieu. Les chrétiens catholiques et orthodoxes la prient avec confiance, car elle a connu Dieu mieux que personne, et, bien qu’étant une simple humaine, comme nous, elle sait les chemins pour nous conduire à lui.

Découvrez ici qui est Marie dans les apparitions mariales. Par exemple, les apparitions de Lourdes sont connues dans le monde entier pour la révélation que Marie y fait de son mystère…

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Qui est la Vierge Marie

Marie ne peut se comprendre qu’à partir de Jésus Christ. Pour commencer, il convient donc de rappeler quelle a été la vie de Jésus pour voir comme en miroir celle de la Vierge Marie.

Pour les chrétiens, Jésus est Dieu fait homme, le Verbe de Dieu venu sur la terre pour révéler aux hommes l’amour de Dieu infini et miséricordieux. Jésus a accompli des miracles nombreux et manifestes pendant sa vie publique, ce qui a suscité la jalousie de la part des grands prêtres et des responsables du Temple de Jérusalem qui l’ont fait crucifier par le pouvoir romain et son gouverneur, Ponce Pilate. Mais la mort ne pouvait pas retenir Dieu : Jésus est ressuscité d’entre les morts le dimanche de Pâques et s’est manifesté à ses apôtres et aux saintes femmes comme victorieux de la mort. Il a ensuite donné son Esprit Saint à l’Église naissante le jour de la Pentecôte.

Qu’est-ce que la Bible dit de Marie ?

Marie, mère du Christ et donc Mère de Dieu est au plan textuel un personnage secondaire des récits évangéliques : les textes qui parlent d’elle représentent un pourcentage faible des écrits du Nouveau Testament. Malgré tout, tous les textes qui la concernent sont des textes charnières dans la mission du Christ et très significatifs. De toute évidence, Marie représente le disciple parfait à l’écoute de la Parole de Dieu et à la suite du Christ. Elle représente aussi l’Église comme donnant sa réponse d’amour parfaite au Christ. Il vaut donc la peine de s’y intéresser de plus près.

15 textes essentiels de la Bible qui parlent de la Vierge Marie.

  • La Vierge enfante un Fils (Matthieu 1)
  • La naissance du Christ (Matthieu 2)
  • L’adoration des mages (Matthieu 2)
  • La fuite en Egypte (Matthieu 2)
  • « Qui sont ma mère et qui sont mes frères ? » (Marc 3, 32)
  • « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole et la mettent en pratique » (Luc 11, 27-28)
  • L’annonciation (Luc 1)
  • La Visitation (Luc 1)
  • La Naissance de Jésus (Luc 2)
  • La présentation de Jésus au Temple (Luc 2)
  • Le recouvrement de Jésus au Temple (Luc 2)
  • Les noces de Cana (Jean 2)
  • La mort de Jésus (Jean 19)
  • La préparation de la Pentecôte (Actes 1)
  • La lettre aux Galates (Ga 4, 4)
  • Le livre de l’Apocalypse (Ap 12)

Nous pourrions aussi citer les prophéties de l’Ancien Testament sur Marie. Elles demeurent très voilées : Genèse 3, 15, Isaïe 7, Sophonie 3, 14, entre autres.

Quelle a été la vie de la Vierge Marie ?

La naissance de la Vierge Marie n’est pas racontée par les écrits bibliques. Certains écrits apocryphes, bien postérieurs à la révélation de la Bible, ont tenté de retracer, de façon légendaire même s’il peut exister quelques traces historiques invérifiables, quelques traits de l’enfance de Marie.

Qui étaient les parents de la Vierge Marie ?

La tradition a retenu leurs prénoms : Anne et Joachim. Ils étaient donc les grands-parents de Jésus. Sainte Anne était donc la mère de la Vierge Marie. Les bretons ont une grande dévotion à sainte Anne, dans le sanctuaire qui lui est dédié à sainte Anne d’Auray, avec sa belle basilique de granit, où Jean-Paul II lui-même s’est rendu en pèlerin.

Sainte Anne est apparue là à Yvon Nicolazic, un paysan, le 25 juillet 1624 en disant «Je suis la mère de Marie. » C’est la veille de la sainte Anne fêtée le 26 juillet. Quelques mois plus tard, à l’appel de sainte Anne, Yvon trouve une ancienne statue de sainte Anne dans son champ, où s’était probablement élevée une chapelle dans les temps anciens. Sainte Anne est aussi tout spécialement honorée au Québec.

Où est née Marie ?

La Vierge Marie avait peut-être 14 ou 15 ans à la naissance de Jésus. Ce qui permet de penser qu’elle est née autour de l’année 20 avant notre ère, puisque selon toute vraisemblance, et à cause d’une erreur de calcul dans le calendrier, le Christ est né entre -4 et -6. Nous ne savons pas où la Vierge Marie est née. Il est probable qu’elle était originaire de Galilée, puisque saint Luc nous la présente comme habitant le petit village de Nazareth. C’est pourquoi on l’appelle Marie de Nazareth.

Où se trouve le tombeau de la Vierge Marie ?

Deux traditions localisent différemment la fin de la vie terrestre de Marie. L’une à Éphèse, où elle avait suivi le disciple saint Jean l’évangéliste à qui Jésus l’avait confiée sur la croix. La maison de Marie est aujourd’hui un lieu de pèlerinage, au sanctuaire de Myriamana. L’autre lieu est Jérusalem, sur le mont Sion où s’élève aujourd’hui la belle basilique de l’Assomption.

Comment est morte la Vierge Marie ?

La Vierge Marie a accompagné l’Église naissante de ses prières. Elle a certainement raconté à ses proches certains épisodes de la vie de Jésus, comme son enfance, qu’on retrouve avec détails dans l’évangile de Luc. Il était alors temps pour Marie de quitter cette terre pour continuer sa mission d’accompagner les églises et les chrétiens, mais depuis le Ciel. Nous ne connaissons pas la date ou l’année de la mort de Marie. On pense qu’elle aurait peut être vécu 10 à 15 ans après la mort et la Résurrection de Jésus.

Les catholiques croient que la Vierge Marie est aujourd’hui au ciel, dans son corps et dans son âme, emportée dans la résurrection par le Christ avant le dernier jour où tous les morts ressusciteront.

Marie est-elle morte ?

Nous manquons d’éléments pour l’affirmer ou l’infirmer. Les orientaux parlent de la dormition, les catholiques de l’Assomption de Marie.

  • La mort étant le salaire du péché (Romains 6, 23) et Marie n’ayant pas de péché ni originel ni personnel, il est possible qu’elle ne soit pas morte.
  • D’un autre côté, il est possible qu’elle ait suivi le Christ dans ce chemin de la mort corporelle.

Nous ne savons donc pas. Mais ce que nous savons avec certitude c’est que Marie est aujourd’hui au Ciel, et qu’elle intercède avec puissance auprès de Dieu pour que tous les hommes reçoivent la grâce et la miséricorde de Dieu.

Marie Mère de Dieu

Quel est le nom du Père de Jésus ?

Autrement dit : qui est le papa de Jésus ? Lors de l’Annonciation (Luc 1), l’Archange Gabriel a été clair : l’enfant qui va naître de Marie sera conçu de l’Esprit Saint, et non d’un père terrestre.

Marie était déjà engagée définitivement avec Joseph dans le mariage (les fiançailles juives de l’époque signifiaient déjà un engagement définitif), il a donc fallu que Joseph accepte le plan exceptionnel de Dieu pour le couple qu’il formait avec Marie. Cela n’a pas été sans difficulté comme le raconte saint Matthieu dans son évangile. Joseph a eu la tentation de répudier Marie, mais grâce au message de l’ange, il a compris que le projet de Dieu le dépassait complètement, et a accepté humblement de le suivre.

Joseph est donc le père adoptif de Jésus. On trouve parfois dans la littérature « père nourricier » ou « père putatif » (de puto, en latin, qui signifie « penser », on le pensait père de Jésus). Marie n’a aucune hésitation pour l’appeler père de Jésus, comme dans Luc 2 : « ton père et moi nous te cherchions. » Joseph est le père réel de Jésus, comme un père adoptif est le père réel de son enfant. Mais Jésus est d’abord le vrai Fils de Dieu le Père éternel, il est la seconde personne de la Trinité, le Verbe de Dieu et le Fils de Dieu fait homme.

La paternité de Joseph qui s’exerce sur le Fils de Dieu est en référence à la paternité du Père éternel « de qui toute paternité tire son nom » (Éphésiens 3). C’est ainsi que Jésus sait très bien qui est son Père céleste : à 12 ans, il signifie nettement cette distinction à ses parents « ne vous ai-je pas dit que je dois être chez mon Père ? » dit il dans le Temple de Jérusalem à ses parents qui le cherchaient depuis 3 jours (Luc 2). C’est ainsi que Jésus pourra faire participer ses disciples à la relation toute particulière qui le relie au Père : ce sera l’objet de toute sa mission, et spécialement de l’enseignement du Notre Père.

Jésus-Christ a-t-il eu des frères et sœurs ?

Cette question n’est aucunement débattue chez les catholiques. Il est très clair que Jésus est le seul enfant charnel de Marie. Si la Bible parle des frères et sœurs de Jésus, c’est que ce langage, dans l’univers culturel sémite et de l’époque s’appliquait à la famille, aux cousins plus ou moins proches de Jésus.

Cela me rappelle un voyage que j’ai fait en Inde. Tous les enfants m’appelaient « uncle. » Je ne savais pas avoir autant de neveux et nièces… c’en était vertigineux. 😉

Marie Mère des hommes

Il n’en demeure pas moins qu’à la croix, en Jean 19, 25-27, Jésus dans un dernier souffle confie à Marie sa mère le disciple bien-aimé qui est là aussi au pied de la croix. Et il confie aussi la Mère au disciple. C’est ici un indice de grand poids pour dire que Marie n’avait pas d’autre enfant, car Jésus n’aurait alors pas eu besoin de la confier à Jean.

« Et dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui. » Au pied de la croix, Marie a accepté dans un nouveau OUI tous les hommes comme ses enfants. Dans ce sens, et dans l’Église, nous sommes tous frères et sœurs de Jésus, parce que nous avons le même Père Céleste, par l’adoption du baptême, et la même mère nous est confiée, comme nous sommes confiés à elle. Cette maternité de Marie, simple femme et non Dieu, est un mystère abyssal. Nous n’aurons pas assez de notre vie terrestre pour réaliser sa profondeur. Nous sommes bien les enfants de Marie.

Les 4 affirmations sur la Vierge Marie des catholiques

Marie toujours Vierge

Les catholiques affirment que la Vierge Marie est Vierge perpétuellement, avant, pendant et après. On entend parfois ce vocable : « Marie toujours Vierge », qui signifie précisément cela.

Le donné biblique fondateur est celui de Matthieu chapitre 1 : Matthieu cite à dessein la prophétie d’Isaïe 7, en lui donnant explicitement le sens de la Virginité, selon la traduction des Septante : « voici que la Vierge concevra et enfantera un fils. »

La Vierge Marie est donc vierge :

  • Avant l’accouchement : Marie a conçu Jésus sans l’intervention d’un père humain. Elle a conçu du Saint Esprit, comme l’Annonciation le raconte dans Luc 1.
  • Pendant l’accouchement : l’accouchement virginal de Marie est un mystère, un miracle que nous ne pouvons pas saisir. À Marie ont été épargnées les douleurs de l’enfantement.
  • Après l’accouchement de Jésus : la Vierge Marie n’a pas eu d’autres enfants après Jésus, comme nous l’avons vu précédemment.

C’est au concile de Nicée en 325 et à celui qui a suivi de Constantinople en 381 que la Virginité de Marie a été formulée de façon précise dans le credo chrétien : le Christ est « né de la Vierge Marie. »

Que signifie la notion de virginité ?

Au-delà de la question du miracle corporel, il y a une dimension spirituelle de la virginité. C’est même la dimension principale. Sans la vertu virginale de Marie, le fait de la virginité physique serait assez pauvre et inexpressif.

Elle signifie l’adhésion de toute la personne de la Vierge Marie à Dieu lui-même, une adhésion de toute sa personne : son corps, certes, mais surtout son cœur. Pour elle, Dieu est l’unique source de tout bien, de tout son être et de sa destinée unique. La pureté de Marie a été façonnée par ses vertus théologales : dans la foi, toute son intelligence était focalisée sur la vérité de Dieu. Son espérance s’est trouvée en Dieu seul. Par sa charité, elle était détachée de tout ce qui n’était pas Dieu pour vivre pleinement son union d’amour avec lui.

Marie Mère de Dieu

La dénomination Marie Mère de Jésus est une évidence. Il n’en est pas de même pour le titre de Marie Mère de Dieu. Dieu n’a pas de Mère, puisqu’il est éternel. Alors comment expliquer qu’on appelle, à juste titre, Marie Mère de Dieu ?

Jésus est à la fois Dieu et homme. Il n’est pas 50% Dieu et 50% homme, mais 100% Dieu et 100% homme, si l’on peut dire. L’union de son humanité et de sa divinité est sans confusion ni séparation, dans division ni mélange (comme affirmé au Concile de Calcédoine en 451). Cette union est appelée, du terme technique (vous n’êtes pas obligés de retenir ;)) d’ « union hypostatique » ou « union selon l’hypostase. »

Il s’ensuit que Marie ne peut pas être Mère seulement de la partie humaine de Jésus, puisqu’on est mère d’une personne et que Jésus est une seule personne, évidemment. C’est grâce à cette union des deux natures (humaine et divine) dans une seule personne, celle du Verbe de Dieu incarné en Jésus-Christ qu’on peut dire de Marie qu’elle est Mère de Dieu.

Tout cela vous semble peut-être difficile à comprendre. À moi aussi. Le mystère de la maternité de Marie nous dépasse et nous ne pourrons jamais le comprendre parfaitement. Comment Dieu peut-il s’incarner et se faire petit enfant dans une crèche ? Le point de référence, comme tout ce qu’on dit sur la Vierge Marie n’est pas Marie elle-même. Ce point de référence essentiel, c’est Dieu fait homme. C’est parce que Dieu s’est fait homme pour nous sauver que Marie est appelée Mère de Dieu. Tout ce qu’on dit de Marie est relatif à Dieu.

L’Immaculée Conception

Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’Immaculée Conception de Marie n’est pas à confondre avec la conception virginale de Jésus. Il s’agit bien de la conception immaculée de Marie par ses parents, Joachim et Anne. Une conception sexuelle, bien évidemment, qui a donné naissance à un être d’une pureté exceptionnelle : la sainte Vierge Marie.

Par un don de Dieu particulier, Marie a été conçue sans le péché originel. Là encore, ce don de Dieu à Marie était orienté vers le Christ : il fallait qu’il en soit ainsi pour que Marie puisse devenir Mère de Dieu en Jésus-Christ.

Les théologiens ont longuement réfléchi à ce sujet, avant de parvenir, au milieu du 19ème siècle à affirmer comme étant de foi catholique la conception immaculée de Marie. Une des questions débattue était la suivante : comment Marie a-t-elle été sauvée par le Christ, si elle n’avait pas besoin d’être sauvée du péché ? La solution est magnifique : c’est en vertu des mérites de la passion du Christ que Marie a été, de façon préventive, préservée du péché originel.

C’est en 1854 que le bienheureux pape Pie 9 a décrété Marie préservée de la faute originelle. Et merveilleusement, 4 ans plus tard, la sainte Vierge Marie vient visiter Lourdes. Elle se manifeste à Bernadette et se nomme ainsi : « Je suis l’Immaculée Conception. » Bernadette ne comprend pas cette parole, mais elle la retient, et court la répéter à son curé qui en reste abasourdi : c’est vraiment la Vierge Marie qui apparaissait dans la grotte de Massabielle.

L’Assomption de Marie

Un siècle plus tard, en 1950, le pape Pie 12 décrète que la Vierge Marie a été élevée au ciel dans son corps et dans son âme, après avoir consulté tous les évêques du monde sur l’opportunité d’une telle déclaration, avec une réponse quasi unanime. Effectivement, Marie est déjà ressuscitée, première à la suite de son Fils, elle participe déjà pleinement à sa gloire, en son corps et en son âme, à la différence de tous autres saints et bienheureux qui attendent la résurrection des corps au dernier jour.

Pour les chrétiens, c’est un signe fort d’espérance que la victoire du Christ sera un jour totale dans toutes les dimensions de notre être : corps et âme.

Le pape ne s’est pas prononcé sur la mort de la Vierge Marie, comme nous l’avons dit.

Comment prier la Vierge Marie

Marie n’est pas Dieu et seul Dieu peut être adoré. Le culte d’adoration par lequel on prie Dieu s’appelle le culte de latrie. Quand les hommes se détournent de Dieu pour adorer des idoles, on parle d’idolâtrie. Concernant les saints en général, il ne s’agit donc certainement pas du culte de latrie. Le culte des saints s’appelle le culte de dulie, la vénération, l’honneur. Marie, par sa maternité divine, doit être honorée d’un culte spécial, plus que les autres saints, que la théologie a appelé le culte d’hyperdulie. Mais, redisons-le, seul Dieu est adoré, et c’est la spécificité du culte de latrie.

Avec cette précision, c’est sans plus de questions que le peuple chrétien a depuis les premiers temps cherché à honorer et bénir la mère de Jésus et sa propre mère, dans un mouvement de profonde gratitude, et pour se mettre à son école à la suite du Christ.

Le premier hymne connu en l’honneur de la Vierge Marie date du milieu du 3ème siècle, il s’agit du « Sub tuum » « sous ta miséricorde, nous cherchons refuge. » Depuis, la tradition chrétienne n’a cessé d’enrichir de multiples prières et chants ses hommages à la Mère de Dieu toujours Vierge. Parmi ces prières à Marie, en voici quelques-unes :

  • Le je vous salue Marie
  • L’Angélus
  • Les litanies de Lorette
  • Le Rosaire de la Vierge Marie avec ses 4 chapelets : les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux
  • La prière Auguste reine des cieux et souveraine maîtresse des anges
  • Les neuvaines diverses à la Vierge Marie : Neuvaine à l’Immaculée Conception, Marie qui défait les Nœuds…
  • Et de nombreuses autres prières dans lesquelles s’expriment tout l’amour filial des saints et des saintes, des inconnus de ce monde qui honorent Marie.

 

La Vierge Marie reçoit l'annonce de l'archange Gabriel La Vierge Marie à l’Annonciation

Quelle a été la vie de la Vierge Marie ?

La naissance de la Vierge Marie n’est pas racontée par les écrits bibliques. Certains écrits apocryphes, bien postérieurs à la révélation de la Bible, ont tenté de retracer, de façon légendaire même s’il peut exister quelques traces historiques invérifiables, quelques traits de l’enfance de Marie.

Qui étaient les parents de la Vierge Marie ?

La tradition a retenu leurs prénoms : Anne et Joachim. Ils étaient donc les grands-parents de Jésus. Sainte Anne était donc la mère de la Vierge Marie. Les bretons ont une grande dévotion à sainte Anne, dans le sanctuaire qui lui est dédié à sainte Anne d’Auray, avec sa belle basilique de granit, où Jean-Paul II lui-même s’est rendu en pèlerin.

Sainte Anne est apparue là à Yvon Nicolazic, un paysan, le 25 juillet 1624 en disant «Je suis la mère de Marie. » C’est la veille de la sainte Anne fêtée le 26 juillet. Quelques mois plus tard, à l’appel de sainte Anne, Yvon trouve une ancienne statue de sainte Anne dans son champ, où s’était probablement élevée une chapelle dans les temps anciens. Sainte Anne est aussi tout spécialement honorée au Québec.

Où est née Marie ?

La Vierge Marie avait peut-être 14 ou 15 ans à la naissance de Jésus. Ce qui permet de penser qu’elle est née autour de l’année 20 avant notre ère, puisque selon toute vraisemblance, et à cause d’une erreur de calcul dans le calendrier, le Christ est né entre -4 et -6. Nous ne savons pas où la Vierge Marie est née. Il est probable qu’elle était originaire de Galilée, puisque saint Luc nous la présente comme habitant le petit village de Nazareth. C’est pourquoi on l’appelle Marie de Nazareth.

Où se trouve le tombeau de la Vierge Marie ?

Deux traditions localisent différemment la fin de la vie terrestre de Marie. L’une à Éphèse, où elle avait suivi le disciple saint Jean l’évangéliste à qui Jésus l’avait confiée sur la croix. La maison de Marie est aujourd’hui un lieu de pèlerinage, au sanctuaire de Myriamana. L’autre lieu est Jérusalem, sur le mont Sion où s’élève aujourd’hui la belle basilique de l’Assomption.

Comment est morte la Vierge Marie ?

La Vierge Marie a accompagné l’Église naissante de ses prières. Elle a certainement raconté à ses proches certains épisodes de la vie de Jésus, comme son enfance, qu’on retrouve avec détails dans l’évangile de Luc. Il était alors temps pour Marie de quitter cette terre pour continuer sa mission d’accompagner les églises et les chrétiens, mais depuis le Ciel. Nous ne connaissons pas la date ou l’année de la mort de Marie. On pense qu’elle aurait peut être vécu 10 à 15 ans après la mort et la Résurrection de Jésus.

Les catholiques croient que la Vierge Marie est aujourd’hui au ciel, dans son corps et dans son âme, emportée dans la résurrection par le Christ avant le dernier jour où tous les morts ressusciteront.

Marie est-elle morte ?

Nous manquons d’éléments pour l’affirmer ou l’infirmer. Les orientaux parlent de la dormition, les catholiques de l’Assomption de Marie.

  • La mort étant le salaire du péché (Romains 6, 23) et Marie n’ayant pas de péché ni originel ni personnel, il est possible qu’elle ne soit pas morte.
  • D’un autre côté, il est possible qu’elle ait suivi le Christ dans ce chemin de la mort corporelle.

Nous ne savons donc pas. Mais ce que nous savons avec certitude c’est que Marie est aujourd’hui au Ciel, et qu’elle intercède avec puissance auprès de Dieu pour que tous les hommes reçoivent la grâce et la miséricorde de Dieu.

Marie Mère de Dieu

Quel est le nom du Père de Jésus ?

Autrement dit : qui est le papa de Jésus ? Lors de l’Annonciation (Luc 1), l’Archange Gabriel a été clair : l’enfant qui va naître de Marie sera conçu de l’Esprit Saint, et non d’un père terrestre.

Marie était déjà engagée définitivement avec Joseph dans le mariage (les fiançailles juives de l’époque signifiaient déjà un engagement définitif), il a donc fallu que Joseph accepte le plan exceptionnel de Dieu pour le couple qu’il formait avec Marie. Cela n’a pas été sans difficulté comme le raconte saint Matthieu dans son évangile. Joseph a eu la tentation de répudier Marie, mais grâce au message de l’ange, il a compris que le projet de Dieu le dépassait complètement, et a accepté humblement de le suivre.

Joseph est donc le père adoptif de Jésus. On trouve parfois dans la littérature « père nourricier » ou « père putatif » (de puto, en latin, qui signifie « penser », on le pensait père de Jésus). Marie n’a aucune hésitation pour l’appeler père de Jésus, comme dans Luc 2 : « ton père et moi nous te cherchions. » Joseph est le père réel de Jésus, comme un père adoptif est le père réel de son enfant. Mais Jésus est d’abord le vrai Fils de Dieu le Père éternel, il est la seconde personne de la Trinité, le Verbe de Dieu et le Fils de Dieu fait homme.

La paternité de Joseph qui s’exerce sur le Fils de Dieu est en référence à la paternité du Père éternel « de qui toute paternité tire son nom » (Éphésiens 3). C’est ainsi que Jésus sait très bien qui est son Père céleste : à 12 ans, il signifie nettement cette distinction à ses parents « ne vous ai-je pas dit que je dois être chez mon Père ? » dit il dans le Temple de Jérusalem à ses parents qui le cherchaient depuis 3 jours (Luc 2). C’est ainsi que Jésus pourra faire participer ses disciples à la relation toute particulière qui le relie au Père : ce sera l’objet de toute sa mission, et spécialement de l’enseignement du Notre Père.

Jésus-Christ a-t-il eu des frères et sœurs ?

Cette question n’est aucunement débattue chez les catholiques. Il est très clair que Jésus est le seul enfant charnel de Marie. Si la Bible parle des frères et sœurs de Jésus, c’est que ce langage, dans l’univers culturel sémite et de l’époque s’appliquait à la famille, aux cousins plus ou moins proches de Jésus.

Cela me rappelle un voyage que j’ai fait en Inde. Tous les enfants m’appelaient « uncle. » Je ne savais pas avoir autant de neveux et nièces… c’en était vertigineux. 😉

Marie Mère des hommes

Il n’en demeure pas moins qu’à la croix, en Jean 19, 25-27, Jésus dans un dernier souffle confie à Marie sa mère le disciple bien-aimé qui est là aussi au pied de la croix. Et il confie aussi la Mère au disciple. C’est ici un indice de grand poids pour dire que Marie n’avait pas d’autre enfant, car Jésus n’aurait alors pas eu besoin de la confier à Jean.

« Et dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui. » Au pied de la croix, Marie a accepté dans un nouveau OUI tous les hommes comme ses enfants. Dans ce sens, et dans l’Église, nous sommes tous frères et sœurs de Jésus, parce que nous avons le même Père Céleste, par l’adoption du baptême, et la même mère nous est confiée, comme nous sommes confiés à elle. Cette maternité de Marie, simple femme et non Dieu, est un mystère abyssal. Nous n’aurons pas assez de notre vie terrestre pour réaliser sa profondeur. Nous sommes bien les enfants de Marie.

Les 4 affirmations sur la Vierge Marie des catholiques

Marie toujours Vierge

Les catholiques affirment que la Vierge Marie est Vierge perpétuellement, avant, pendant et après. On entend parfois ce vocable : « Marie toujours Vierge », qui signifie précisément cela.

Le donné biblique fondateur est celui de Matthieu chapitre 1 : Matthieu cite à dessein la prophétie d’Isaïe 7, en lui donnant explicitement le sens de la Virginité, selon la traduction des Septante : « voici que la Vierge concevra et enfantera un fils. »

La Vierge Marie est donc vierge :

  • Avant l’accouchement : Marie a conçu Jésus sans l’intervention d’un père humain. Elle a conçu du Saint Esprit, comme l’Annonciation le raconte dans Luc 1.
  • Pendant l’accouchement : l’accouchement virginal de Marie est un mystère, un miracle que nous ne pouvons pas saisir. À Marie ont été épargnées les douleurs de l’enfantement.
  • Après l’accouchement de Jésus : la Vierge Marie n’a pas eu d’autres enfants après Jésus, comme nous l’avons vu précédemment.

C’est au concile de Nicée en 325 et à celui qui a suivi de Constantinople en 381 que la Virginité de Marie a été formulée de façon précise dans le credo chrétien : le Christ est « né de la Vierge Marie. »

Que signifie la notion de virginité ?

Au-delà de la question du miracle corporel, il y a une dimension spirituelle de la virginité. C’est même la dimension principale. Sans la vertu virginale de Marie, le fait de la virginité physique serait assez pauvre et inexpressif.

Elle signifie l’adhésion de toute la personne de la Vierge Marie à Dieu lui-même, une adhésion de toute sa personne : son corps, certes, mais surtout son cœur. Pour elle, Dieu est l’unique source de tout bien, de tout son être et de sa destinée unique. La pureté de Marie a été façonnée par ses vertus théologales : dans la foi, toute son intelligence était focalisée sur la vérité de Dieu. Son espérance s’est trouvée en Dieu seul. Par sa charité, elle était détachée de tout ce qui n’était pas Dieu pour vivre pleinement son union d’amour avec lui.

Marie Mère de Dieu

La dénomination Marie Mère de Jésus est une évidence. Il n’en est pas de même pour le titre de Marie Mère de Dieu. Dieu n’a pas de Mère, puisqu’il est éternel. Alors comment expliquer qu’on appelle, à juste titre, Marie Mère de Dieu ?

Jésus est à la fois Dieu et homme. Il n’est pas 50% Dieu et 50% homme, mais 100% Dieu et 100% homme, si l’on peut dire. L’union de son humanité et de sa divinité est sans confusion ni séparation, dans division ni mélange (comme affirmé au Concile de Calcédoine en 451). Cette union est appelée, du terme technique (vous n’êtes pas obligés de retenir ;)) d’ « union hypostatique » ou « union selon l’hypostase. »

Il s’ensuit que Marie ne peut pas être Mère seulement de la partie humaine de Jésus, puisqu’on est mère d’une personne et que Jésus est une seule personne, évidemment. C’est grâce à cette union des deux natures (humaine et divine) dans une seule personne, celle du Verbe de Dieu incarné en Jésus-Christ qu’on peut dire de Marie qu’elle est Mère de Dieu.

Tout cela vous semble peut-être difficile à comprendre. À moi aussi. Le mystère de la maternité de Marie nous dépasse et nous ne pourrons jamais le comprendre parfaitement. Comment Dieu peut-il s’incarner et se faire petit enfant dans une crèche ? Le point de référence, comme tout ce qu’on dit sur la Vierge Marie n’est pas Marie elle-même. Ce point de référence essentiel, c’est Dieu fait homme. C’est parce que Dieu s’est fait homme pour nous sauver que Marie est appelée Mère de Dieu. Tout ce qu’on dit de Marie est relatif à Dieu.

L’Immaculée Conception

Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’Immaculée Conception de Marie n’est pas à confondre avec la conception virginale de Jésus. Il s’agit bien de la conception immaculée de Marie par ses parents, Joachim et Anne. Une conception sexuelle, bien évidemment, qui a donné naissance à un être d’une pureté exceptionnelle : la sainte Vierge Marie.

Par un don de Dieu particulier, Marie a été conçue sans le péché originel. Là encore, ce don de Dieu à Marie était orienté vers le Christ : il fallait qu’il en soit ainsi pour que Marie puisse devenir Mère de Dieu en Jésus-Christ.

Les théologiens ont longuement réfléchi à ce sujet, avant de parvenir, au milieu du 19ème siècle à affirmer comme étant de foi catholique la conception immaculée de Marie. Une des questions débattue était la suivante : comment Marie a-t-elle été sauvée par le Christ, si elle n’avait pas besoin d’être sauvée du péché ? La solution est magnifique : c’est en vertu des mérites de la passion du Christ que Marie a été, de façon préventive, préservée du péché originel.

C’est en 1854 que le bienheureux pape Pie 9 a décrété Marie préservée de la faute originelle. Et merveilleusement, 4 ans plus tard, la sainte Vierge Marie vient visiter Lourdes. Elle se manifeste à Bernadette et se nomme ainsi : « Je suis l’Immaculée Conception. » Bernadette ne comprend pas cette parole, mais elle la retient, et court la répéter à son curé qui en reste abasourdi : c’est vraiment la Vierge Marie qui apparaissait dans la grotte de Massabielle.

L’Assomption de Marie

Un siècle plus tard, en 1950, le pape Pie 12 décrète que la Vierge Marie a été élevée au ciel dans son corps et dans son âme, après avoir consulté tous les évêques du monde sur l’opportunité d’une telle déclaration, avec une réponse quasi unanime. Effectivement, Marie est déjà ressuscitée, première à la suite de son Fils, elle participe déjà pleinement à sa gloire, en son corps et en son âme, à la différence de tous autres saints et bienheureux qui attendent la résurrection des corps au dernier jour.

Pour les chrétiens, c’est un signe fort d’espérance que la victoire du Christ sera un jour totale dans toutes les dimensions de notre être : corps et âme.

Le pape ne s’est pas prononcé sur la mort de la Vierge Marie, comme nous l’avons dit.

Comment prier la Vierge Marie

Marie n’est pas Dieu et seul Dieu peut être adoré. Le culte d’adoration par lequel on prie Dieu s’appelle le culte de latrie. Quand les hommes se détournent de Dieu pour adorer des idoles, on parle d’idolâtrie. Concernant les saints en général, il ne s’agit donc certainement pas du culte de latrie. Le culte des saints s’appelle le culte de dulie, la vénération, l’honneur. Marie, par sa maternité divine, doit être honorée d’un culte spécial, plus que les autres saints, que la théologie a appelé le culte d’hyperdulie. Mais, redisons-le, seul Dieu est adoré, et c’est la spécificité du culte de latrie.

Avec cette précision, c’est sans plus de questions que le peuple chrétien a depuis les premiers temps cherché à honorer et bénir la mère de Jésus et sa propre mère, dans un mouvement de profonde gratitude, et pour se mettre à son école à la suite du Christ.

Le premier hymne connu en l’honneur de la Vierge Marie date du milieu du 3ème siècle, il s’agit du « Sub tuum » « sous ta miséricorde, nous cherchons refuge. » Depuis, la tradition chrétienne n’a cessé d’enrichir de multiples prières et chants ses hommages à la Mère de Dieu toujours Vierge. Parmi ces prières à Marie, en voici quelques-unes :

  • Le je vous salue Marie
  • L’Angélus
  • Les litanies de Lorette
  • Le Rosaire de la Vierge Marie avec ses 4 chapelets : les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux
  • La prière Auguste reine des cieux et souveraine maîtresse des anges
  • Les neuvaines diverses à la Vierge Marie : Neuvaine à l’Immaculée Conception, Marie qui défait les Nœuds…
  • Et de nombreuses autres prières dans lesquelles s’expriment tout l’amour filial des saints et des saintes, des inconnus de ce monde qui honorent Marie.

 

La Vierge Marie reçoit l'annonce de l'archange Gabriel